Il y a douze camps palestiniens au Liban, et près de 350 000 réfugiés recensés par l'Unrwa. Même s'ils sont nés au Liban ou y vivent depuis plus de cinquante ans, les Palestiniens y sont traités comme tous les étrangers, 73 professions leur sont interdites et ils n'ont pas accès à l'enseignement public. L'Unrwa a fondé des écoles qui assurent leur scolarisation. Les camps jouissent d'une extraterritorialité, et les autorités libanaises n'y entrent pas. Une dizaine de factions politiques armées y font la loi. Le Liban refuse d'améliorer la situation des réfugiés palestiniens pour ne pas donner à leur séjour un caractère définitif. D'une part, à cause des problèmes économiques que leur implantation pourrait engendrer et, d'autre part, à cause du déséquilibre confessionnel qui en résulterait. Les Palestiniens sont en grande majorité de religion musulmane sunnite. Les chrétiens ont donc la hantise de voir ce fragile équilibre confessionnel voler en éclats.